L’affaire Karachi: Une affaire d’Etat

di Moadnefati

L’affaire Karachi: Une affaire d’Etat

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L’affaire Karachi: Une affaire d’Etat

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balladur

Abstract :

Panique au sommet de l’État, suite aux nombreux révélations et rebondissements dans l’affaire Karachi. Le journal en ligne Mediapart met en lumière les relations troubles qui entretiennent des personnalités politiques de premier plan avec l’argent.

Au menu : Vente d’armes, intermediaires sulfureux, retro commissions, et financement de parti politique.

affrontement entre deux hommes, Jacques Chirac et Edouard Balladur :

C’est l’histoire d’un affrontement. Un affrontement entre deux hommes, deux clans. Edouard Balladur d’un coté, Jacques Chirac de l’autre.

Cela commence avec la campagne présidentielle de 1995. Edouard Balladur, alors premier ministre décide de s’engager dans l’élection présidentielle. En se portant candidat, il trahit ainsi son pacte politique le liant avec son « ami de trente ans», Jacques Chirac.

Le pacte en question conclu entre ces deux hommes devait conduire Edouard Balladur à  occuper le poste de premier ministre lors de la seconde cohabitation Mitterrand (mars 1993-Mai 1995) pendant que Jacques Chirac, maire de Paris, et président du RPR, maine la campagne présidentielle.

Avec l’annonce le 18 Janvier 1995 de son intention de se présenter aux élections présidentielles, la situation du parti de droit est inaudite puisque deux candidats issu d’un même parti s’affronte.

Jacques Chirac a l’investiture de son parti et dispose des fonds necessaires à  sa campagne, ce qui n’est pas le cas d’Edouard Balladur. Ce dernier doit donc trouver des sources de financement pour mener sa campagne électorale.

Entre les « deux amis de trente ans» rien ne sera plus jamais comme avant.

La campagne présidentielle 1995 en toile de fond :

Pendant son mandat de premier ministre, Balladur nomme alors François Lotard ministre de la défense ainsi que Rennaud Donnedieu de Vabres qui est son directeur de cabinet. Tous deux sont chargés de superviser les contrats d’armements que la France conclu avec d’autres pays.

Au sein de ce ministère, la DCNI (direction des Constructions Navales Internationales) est chargée de réaliser des ventes d’armement et s’assure du suivi du paiement des commissions. La DCNI souhaite vendre trois sous marins au Pakistan et trois bateaux furtifs à l’Arabie Saoudite. Ces contrats s’intitulent Agosta et Sawari II.

Ces contrats répondent à  des appels d’offres lancés par les deux pays. Pour les remporter, l’État Français commissionne deux sociétés spécialisées dans de telles opérations, la SOFMA, et la SOFRESA.

Ce sont ces sociétés qui sont chargées des negociations, du lobbying mais surtout du paiement des pots de vins, appels à  l’époque frais commerciaux exceptionnels…

L’intervention suspecte de M.Takkiedine et les suspicions d’un financement de la campagne d’Edouard Balladur par le biais de rétro commissions.

Au printemps 1994, alors que les négociations dans les contrats pakistanais Agosta touchent à  leur fin, le Ministère de la défense impose deux intermédiaires supplementaires. Ce sont deux ressortissants libanais, Ziad Takieddine, et Abdul Rahman Al Assir. Ces deux personnes étant d’ associés au contrat Sawari II dans lequel ils ont obtenus 200 millions d’euros.

La DCRI leur versera alors une commission de 33 millions d’euros pour leurs contacts au Pakistan. Cette somme leur est versée immediatement en quasi totalité, ce qui est un fait exceptionnel dans le milieu des intermédiaires, coutumiers des payements achelonnés.

La campagne de Balladur a telle est financé par le biais de retro commissions?

C’est la question à  laquelle les juges d’instructions Marc Trevidic et Renaud Van Ruymbeke vont tenter de répondre.

Certains faits laisse planer un doute. La somme est reversée aux intermédiaires Takieddineet Abdul Rahman Al Assir en 1994 via une société écran Luxembourgeoise, la Heine SA.

La gestion comptable de la société Heine SA est opaque. Le nom de Nicolas Sarkozy alors, ministre du Budget et porte-parole de la campagne d’Édouard Balladur, apparait alors. Celui ci aurait donné son aval en 1994 à  la création de Heine, une société basée au Luxembourg par laquelle passaient des commissions sur des contrats d’armements.

L’attentat de Karachi : la naissance du scandale

Finalement Edouard Balladur ne sera pas élu, et Jacques Chirac souhaite s’attaquer à« au trésor» de son ancien rival. Il mandate en 1995, Charles Million, alors ministre de la Défense pour faire stopper le versement des commissions auprès des autorités Pakistanaises.

Le 8 Mai 2002 Un attentat fait 15 morts à  Karachi (sud du Pakistan), dont 11 salariés français de la Direction des constructions navales (DCN), travaillant à  la construction d’un sous-marin. La piste Al-Qaeda est d’abord privilégiée à  Paris comme à  Islamabad.

Néanmoins, une enquête privée menée par la DCNI va écarter cette fausse piste. Selon cette enquête privée, cet attentat est en réalité un règlement de compte politico-financier.

Le juge d’instruction Marc Trevidic s’approprie cette piste tout comme le juge Renaud Van Ruymbeke saisi par les familles des victimes de l’attentat.

Le 8 Mai 2002 un attentat fait 15 morts à  Karachi

Un ami devenu très encombrant :

Aujourd’hui les liens privilègiés entre M. Takieddineet plusieurs membres du gouvernement Sarkozy, suscite des interogations et des soupçons.

Ziad Takieddineest un intime de Brice Hortefeux, ancien ministre de l’intérieur, ou de Jean François Copé, président de l’UMP (Union pour un Mouvement Populaire). Des articles révélés par le journal Mediapart,  indique que M. Takieddineaurait bénéficie de faveurs de Jean François Copé, alors ministre du budget de novembre 2004   mai 2007. En effet de 2002 à  2009, le marchand d’armes au patrimoine évalué à  plus de 40 millions d’euros n’a pas payé un centime d’euro d’impact en France.

D’autre part, suite à  sa mise en examen, M.Takieddinea vu sa comptabilité saisie par les policiers. Celle ci fait apparaître un «avoir de la famille Copé» s’élevant à  19.050 euros

Les protagonistes de ces contrats conclu maintenant il y a plus de 15 ans sont tous peu a peu mis en examen. Mais ni Brice Hortefeux, ni Jean François Copé n’ont encore été entendu.

Le scandale Karachi pourrait bien empêcher la réelection du gouvernement Sarkozy.

Ziad Takieddine (au centre) en vacances avec Jean François Copé président de l’UMP (à  gauche) et Brice Hortefeux ancien ministre de l’intérieur (à  droite)

Pour aller plus loin :

Une vidéo résumant les enjeux de l’affaire Karachi a été mis en ligne par les journalistes du journal Mediapart. (Vidéo en Français sous titreé en anglais):

1[1] Lien vidéo http://www.ina.fr/politique/gouvernements/video/CAB95002868/duplex-balladur-a-matignon.fr.html)

2[1]

3[1] http://www.parismatch.com/Actu-Match/Politique/Actu/Charles-Millon-Chirac-m-a-demande-de-bloquer-des-commissions-illicites-106677/

4[1] http://www.mediapart.fr/journal/france/120711/les-documents-takieddine-le-marchand-darmes-de-la-sarkozie-ne-paie-pas-dimpots

5[1] http://www.mediapart.fr/journal/france/220911/affaire-takieddine-la-justice-sur-les-traces-de-jean-francois-cope

Una risposta

  1. En bref, même en France ne plaisantait. Nous devons sérieusement repenser la façon de faire de la politique, surtout aujourd’hui avec l’Europe forte que nous voulons.
    Merci Moad, s’attendre à une autre de votre contribution.

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